
En résumé :
- Le défi du travailleur autonome n’est pas le manque de lieux, mais le manque de flexibilité et de structure.
- La solution est de réinventer les espaces publics de Montréal (Canal Lachine, Mont Royal) en un gymnase personnel, adaptable et accessible toute l’année.
- Adoptez des micro-pratiques de 15-20 minutes et des stratégies adaptées à la météo pour garantir la constance sans contrainte.
- Utilisez des points d’ancrage spécifiques pour minimiser la friction et intégrer le mouvement naturellement entre deux tâches.
Être travailleur autonome à Montréal offre une liberté précieuse, mais elle s’accompagne souvent d’un paradoxe : un contrôle total sur son temps qui se heurte à une imprévisibilité constante. Les contrats urgents, les appels impromptus et les pics de productivité transforment l’agenda en un véritable chaos. Dans ce contexte, s’engager dans un abonnement au gym avec des horaires fixes devient une source de culpabilité plus qu’un investissement bien-être. Pour les quelque 499 700 travailleurs autonomes que compte le Québec, la question n’est pas de vouloir bouger, mais de savoir comment le faire de manière réaliste.
La solution évidente semble être le plein air. Montréal regorge de parcs magnifiques, et l’idée de dérouler son tapis de yoga au bord de l’eau est séduisante. Pourtant, cette approche se heurte vite à de nouveaux obstacles : où s’installer sans être dérangé ? Comment rester motivé seul ? Et surtout, que faire lorsque l’hiver recouvre la ville de son manteau blanc pendant des mois ? La réponse classique consistant à « trouver un parc » est insuffisante car elle ignore la réalité logistique et psychologique du freelance.
Et si la véritable clé n’était pas de simplement trouver un lieu, mais de construire un système ? Un système qui transforme les contraintes de l’autonomie et de la météo montréalaise en opportunités. Cet article propose une approche radicalement différente : considérer la ville elle-même comme votre salle de sport personnelle, flexible et gratuite. Nous n’allons pas seulement lister des endroits, mais vous donner les stratégies pour vous les approprier, que ce soit pour une séance de yoga de 15 minutes entre deux réunions au Canal Lachine ou un circuit cardio complet sur le Mont Royal, même par -15°C. Il s’agit d’intégrer le mouvement de manière asynchrone et résiliente, en parfaite harmonie avec le rythme de votre vie professionnelle.
Cet article est structuré pour vous guider pas à pas dans la création de cette routine sur mesure. Des lieux précis aux techniques pour affronter le froid, en passant par les astuces pour créer une communauté, vous découvrirez comment faire de Montréal votre meilleur allié bien-être, 365 jours par an.
Sommaire : Intégrer le sport dans un quotidien de freelance à Montréal
- Où s’installer le long du Canal Lachine pour pratiquer le yoga sans être dérangé par les cyclistes ?
- Pourquoi pratiquer le yoga dehors amplifie les bénéfices de 40% comparé à un studio climatisé ?
- Les 4 précautions essentielles pour pratiquer le yoga en extérieur sans se blesser
- Comment continuer le yoga en extérieur à Montréal même quand il fait -15°C ?
- Comment trouver ou créer un groupe de yoga informel au Canal Lachine qui se retrouve 3 fois par semaine ?
- Quel sentier du Mont Royal choisir quand on reprend le sport après 5 ans d’inactivité ?
- Où pratiquer le yoga, la méditation ou le qi gong en plein air gratuitement à Montréal ?
- Comment transformer le Mont Royal en votre salle de sport gratuite toute l’année ?
Où s’installer le long du Canal Lachine pour pratiquer le yoga sans être dérangé par les cyclistes ?
Le Canal Lachine est un joyau pour le travailleur autonome : accessible, central et inspirant. Cependant, sa popularité, notamment auprès des cyclistes, peut transformer une séance de yoga relaxante en un exercice de vigilance stressant. La clé n’est pas d’éviter le canal, mais de connaître les **points d’ancrage stratégiques** qui offrent une bulle de tranquillité, même aux heures de pointe. Il s’agit de repérer des micro-zones protégées du flux principal, transformant un espace public achalandé en votre studio personnel.
La recherche du calme parfait ne doit pas devenir une corvée. L’objectif est de minimiser la friction. Avoir deux ou trois lieux pré-identifiés près de vos cafés ou espaces de coworking favoris permet d’intégrer une **micro-pratique** de 20 minutes sans planification excessive. Pensez « efficacité » : un lieu qui combine espace vert, ombre partielle et proximité d’un point d’eau ou de toilettes est un lieu gagnant. Voici quelques zones qui répondent à ces critères et permettent une pratique sereine.
- Parc Madeleine-Parent : Situé à proximité du métro Lionel-Groulx et du Marché Atwater, ce parc offre de vastes étendues herbeuses légèrement en retrait de la piste cyclable principale. C’est un excellent compromis entre accessibilité et quiétude.
- Parc des Éclusiers : Bien que populaire, ce parc dispose de zones calmes derrière les rangées d’arbres. Ces espaces sont particulièrement tranquilles les matins de semaine, notamment le mardi.
- Près de l’anse Saint-Gabriel : Cette zone bénéficie d’un effet masquant naturel. Le bruit de l’eau et de la petite cascade aide à couvrir le son de l’autoroute à proximité, créant une enclave sonore étonnamment paisible.
- Zones avec mobilier urbain naturel : Ne sous-estimez pas les grands bacs à fleurs en béton ou les bancs publics. En vous positionnant derrière eux, vous créez une barrière physique et visuelle douce qui décourage les passages trop proches.
- Points avec cafés à proximité : Des endroits comme le September Surf Café ou le Caffè Farina sont parfaits. Vous pouvez vous installer dans un espace vert voisin pour votre pratique, puis facilement faire la transition vers une session de travail avec Wi-Fi et caféine.
L’exploration fait partie du processus. Prenez une heure lors d’une journée creuse pour longer le canal à pied et noter mentalement vos propres « spots » secrets. Cette petite reconnaissance vous fera gagner un temps précieux par la suite.
Pourquoi pratiquer le yoga dehors amplifie les bénéfices de 40% comparé à un studio climatisé ?
L’idée d’une amplification de 40% des bénéfices n’est pas une mesure scientifique stricte, mais une métaphore puissante pour décrire la différence qualitative ressentie entre une pratique en intérieur et en extérieur. Un studio offre un environnement contrôlé, mais la nature propose un environnement **sensoriellement riche** qui engage le corps et l’esprit à un niveau bien plus profond. Cette amplification provient de la synergie de plusieurs facteurs naturels qui agissent directement sur notre physiologie et notre psychologie.
Le premier facteur est l’exposition à la lumière naturelle, essentielle à la régulation de notre rythme circadien et à la production de **vitamine D**. Un autre bénéfice majeur est la stimulation de la proprioception. La proprioception est le sens qui nous permet de percevoir la position de notre corps dans l’espace. Un sol inégal comme l’herbe ou la terre, contrairement au plancher plat d’un studio, force nos pieds et nos chevilles à effectuer des micro-ajustements constants pour maintenir l’équilibre. Cela renforce les muscles stabilisateurs et améliore notre conscience corporelle de manière significative.
Cette connexion directe avec la terre, souvent appelée « grounding » ou « earthing », est également étudiée pour ses potentiels effets anti-inflammatoires et réducteurs de stress. Marcher pieds nus sur l’herbe n’est pas qu’un plaisir enfantin ; c’est un dialogue direct entre notre système nerveux et la surface de la planète. L’air frais, les sons de la nature et le paysage changeant contribuent tous à une réduction du cortisol (l’hormone du stress) et à une amélioration de l’humeur, bien au-delà de ce qu’un environnement clos peut offrir.

Comme l’illustre cette image, le contact direct des pieds avec le sol active une myriade de récepteurs sensoriels. Chaque variation du terrain, chaque brin d’herbe est une information que votre corps intègre. Cette surcharge d’informations positives détourne l’attention du bavardage mental, facilitant un état méditatif et une présence accrue dans l’instant. C’est cette richesse d’interactions qui rend la pratique extérieure non seulement plus agréable, mais fondamentalement plus complète.
En fin de compte, la pratique en extérieur transforme un simple exercice physique en une expérience holistique. C’est une invitation à se synchroniser avec le monde naturel, une opportunité précieuse pour le travailleur autonome souvent confiné à son écran.
Les 4 précautions essentielles pour pratiquer le yoga en extérieur sans se blesser
Pratiquer le yoga en plein air est libérateur, mais le passage d’un studio contrôlé à un environnement naturel imprévisible exige une vigilance accrue. Ignorer les spécificités du terrain et de l’environnement peut rapidement transformer une séance de bien-être en une source de blessures ou de désagréments. Les risques vont des plus évidents, comme les surfaces inégales, aux plus subtils, comme la qualité de l’air ou la présence d’insectes. Adopter une routine de préparation simple mais rigoureuse est la clé pour profiter des bienfaits du yoga extérieur en toute sécurité.
La première précaution est l’**inspection de votre espace**. Ne déroulez jamais votre tapis aveuglément. Prenez 30 secondes pour scanner visuellement et physiquement la zone. Recherchez des morceaux de verre, des pierres pointues, des trous cachés, des nids de fourmis ou des fientes d’oiseaux. Une surface qui semble parfaite de loin peut cacher de mauvaises surprises. Cette simple vérification prévient les coupures, les torsions de cheville et les interruptions désagréables.
La deuxième précaution concerne la **protection contre les éléments**. Le soleil et les insectes sont les deux principaux défis à Montréal. Un écran solaire, de préférence en bâton pour une application facile sans se graisser les mains, est non négociable. De même, un chasse-moustiques format voyage est un allié indispensable, surtout près des points d’eau comme le Canal Lachine en début de soirée. Enfin, n’oubliez pas de vérifier la qualité de l’air, notamment pendant la saison des feux de forêt. Des applications comme IQAir fournissent des données en temps réel et peuvent vous indiquer s’il est judicieux de limiter l’effort physique en extérieur.
Enfin, la quatrième précaution est d’adapter votre pratique au terrain. Une surface molle et instable comme le sable ou une herbe très épaisse sollicite différemment vos articulations. Réduisez l’amplitude de certaines postures, privilégiez un ancrage solide et n’hésitez pas à utiliser un arbre comme support pour les postures d’équilibre. L’objectif n’est pas de reproduire parfaitement la posture du studio, mais de l’adapter intelligemment à l’environnement pour une pratique sécuritaire et bénéfique.
Votre checklist pour une pratique extérieure sécuritaire
- Scan de surface (30 secondes) : Vérifiez la présence de verre, de trous, de nids de fourmis ou de fientes d’oiseaux avant de poser votre tapis.
- Protection environnementale : Appliquez un écran solaire en bâton et ayez un chasse-moustiques format voyage à portée de main, surtout près du canal.
- Qualité de l’air : Consultez une application (ex: IQAir) pour vérifier l’indice de qualité de l’air, particulièrement durant la saison des feux de forêt.
- Adaptation des postures : Modifiez les postures d’équilibre sur terrain inégal. Utilisez un arbre comme support et privilégiez la stabilité à l’amplitude maximale.
- Hydratation et équipement : Emportez une serviette à séchage rapide pour la rosée ou la transpiration et une bouteille d’eau, même pour une courte session.
En adoptant ces gestes simples, vous minimisez les risques et vous vous assurez que chaque session en plein air reste un moment de pur plaisir et de connexion, sans mauvaises surprises.
Comment continuer le yoga en extérieur à Montréal même quand il fait -15°C ?
L’hiver montréalais est la principale raison pour laquelle de nombreuses personnes abandonnent leur routine de sport en plein air. L’idée de pratiquer le yoga par -15°C peut sembler extrême, voire impossible. Pourtant, avec la bonne approche et le bon équipement, non seulement c’est faisable, mais c’est aussi incroyablement vivifiant. La clé est d’abandonner l’idée d’une séance de yoga classique et d’adopter une **pratique hivernale adaptée**, axée sur le mouvement continu, la génération de chaleur interne et des sessions plus courtes.
Le principe fondamental est simple : ne jamais avoir froid. Cela passe par un système de multi-couches intelligent : une couche de base en laine mérinos qui évacue l’humidité, une couche intermédiaire isolante (polaire) et une couche externe coupe-vent. Des gants, une tuque et des chaussettes épaisses sont essentiels. Le but est de pouvoir retirer une couche si l’on a trop chaud pendant l’effort, pour éviter de transpirer et de subir un refroidissement brutal ensuite.
La pratique elle-même doit être modifiée. Oubliez les postures statiques tenues longuement. Privilégiez un ** »Flash Yoga » dynamique** : des enchaînements fluides et rapides comme les salutations au soleil (Surya Namaskar) pour faire monter la température corporelle. Les postures debout comme la série des Guerriers sont excellentes car elles engagent de grands groupes musculaires. La durée de la séance doit être drastiquement réduite. Une session de 15 minutes intenses peut être plus bénéfique et plus sécuritaire qu’une tentative de 45 minutes qui se termine en hypothermie.
L’adaptation des postures en fonction de la température est cruciale pour une pratique sécuritaire et agréable. Comme le suggère une analyse sur les bienfaits du yoga, l’intensité et la durée doivent diminuer à mesure que le thermomètre chute.
| Température | Postures recommandées | Durée suggérée |
|---|---|---|
| 0°C à -5°C | Série complète des Guerriers, Trikonasana | 30-45 minutes |
| -5°C à -10°C | Salutations au soleil rapides, postures debout | 20-30 minutes |
| -10°C à -15°C | Flash Yoga dynamique, mouvements fluides | 15 minutes max |
Pratiquer dans le silence feutré d’un parc enneigé, sentir l’air froid et vif sur son visage tout en générant sa propre chaleur est une expérience sensorielle unique. C’est une façon puissante de combattre la morosité hivernale et de prouver que votre routine de bien-être ne dépend pas du calendrier, mais de votre volonté de vous adapter.
Comment trouver ou créer un groupe de yoga informel au Canal Lachine qui se retrouve 3 fois par semaine ?
Le travail autonome peut être synonyme de solitude. Si la pratique solo offre une flexibilité maximale, rejoindre ou créer un groupe informel peut apporter la motivation, la régularité et le lien social qui manquent parfois. Contrairement aux cours payants à horaires fixes, un groupe informel peut conserver un esprit de **flexibilité asynchrone** tout en créant un sentiment de communauté. L’objectif n’est pas de recréer un studio, mais de mettre en place un rendez-vous simple et sans pression.
Pour trouver un groupe existant, les plateformes comme YogaTribes sont un excellent point de départ. Elles listent souvent des événements communautaires, dont certains sont gratuits ou à faible coût. L’initiative de Yoga au Parc des Éclusiers, par exemple, montre qu’il existe une demande et un modèle pour de tels rassemblements. Les groupes Facebook locaux (« Spotted: Saint-Henri/Petite-Bourgogne », « Verdun Luv ») sont également des mines d’or. Un simple message du type « Quelqu’un serait intéressé par des sessions de yoga informelles au bord du canal le matin ? » peut suffire à sonder l’intérêt.
Si vous préférez créer votre propre groupe, la clé est la **simplicité et la constance**. Ne cherchez pas à organiser un événement complexe. Commencez petit. Invitez deux ou trois amis ou collègues freelances. Le plus important est d’établir un point de ralliement visible et un horaire régulier, même si vous êtes seul au début. Un tapis de yoga de couleur vive peut servir de signal. La régularité crée un point d’ancrage pour les autres. Voici une stratégie concrète pour lancer votre propre groupe :
- Établir un point de ralliement visible : Choisissez le même endroit, à la même heure, chaque semaine (ex: mardi, 8h, sous le grand saule du parc XYZ). Utilisez un tapis de yoga jaune vif ou un autre signe distinctif pour être repérable.
- Utiliser les groupes Facebook locaux : Postez un message clair et invitant dans les groupes de quartier pertinents pour trouver les premières personnes intéressées.
- Créer une charte informelle pour WhatsApp/Telegram : Mettez en place un groupe de discussion avec une « politique zéro culpabilité ». L’idée est que les gens viennent quand ils peuvent, sans avoir à se justifier. Les annonces peuvent être spontanées (« Je serai au spot dans 30 min si quelqu’un veut se joindre ! »).
- Affichage dans les cafés du quartier : Une petite annonce sur le babillard des cafés fréquentés par les travailleurs autonomes, comme Le Caffè Farina ou le September Surf Café, peut attirer des personnes partageant le même état d’esprit.
- Commencer petit : N’attendez pas d’avoir 10 personnes. Un noyau stable de 2-3 participants est suffisant pour créer une dynamique et attirer progressivement d’autres personnes.
Un groupe informel réussi est celui où la pression sociale est remplacée par le plaisir partagé. C’est le parfait antidote à l’isolement du freelance, combinant la liberté de l’autonomie avec la chaleur de la connexion humaine.
Quel sentier du Mont Royal choisir quand on reprend le sport après 5 ans d’inactivité ?
Le Mont Royal est le poumon vert de Montréal, mais son relief peut être intimidant pour quiconque reprend une activité physique après une longue pause. L’erreur commune est de vouloir en faire trop, trop vite, ce qui mène à l’épuisement, aux courbatures et au découragement. La clé d’une reprise réussie est la **progression graduelle**. Il faut choisir des sentiers qui permettent de réhabituer le corps à l’effort en douceur, en se concentrant sur la constance plutôt que sur l’intensité. L’objectif de la première semaine n’est pas la performance, mais simplement de créer une nouvelle habitude.
Cette approche est d’autant plus pertinente que l’activité physique à proximité du domicile est une tendance de fond. Selon Statistique Canada, près de trois ménages sur quatre au Canada participent à des activités de plein air près de chez eux, soulignant l’importance d’avoir des options accessibles et adaptées à tous les niveaux. Le Mont Royal offre précisément cette modularité. Pour un débutant ou une personne en reprise, le point de départ idéal est le sentier plat qui fait le tour du Lac-aux-Castors. C’est un circuit d’environ 2 km, sans dénivelé, parfait pour une marche rapide ou un jogging très léger. Il permet de se concentrer sur la régularité du souffle et le plaisir du mouvement sans se soucier de la difficulté.
Une fois cette première étape maîtrisée, vous pouvez introduire progressivement de la difficulté. Le plan suivant, étalé sur quatre semaines, est conçu pour construire l’endurance et la force sans risque de blessure ou de démotivation. Le « test du bavardage » est un excellent indicateur pour rester dans la bonne zone d’effort : vous devriez être capable de tenir une conversation, mais pas de chanter. Si vous êtes trop essoufflé pour parler, ralentissez.

Le Mont Royal est parsemé de bancs stratégiquement placés. N’hésitez pas à les utiliser pour faire une pause, reprendre votre souffle et apprécier le paysage. L’important est d’associer l’exercice à une expérience positive. Un plan de progression structuré peut ressembler à ceci :
- Semaine 1 : Tour plat du Lac-aux-Castors (2 km). L’objectif est l’effort minimal pour réhabituer le corps au mouvement régulier.
- Semaine 2 : Emprunter le sentier « Serpentine » depuis le monument George-Étienne Cartier. L’inclinaison est douce et progressive, idéale pour une première introduction au dénivelé.
- Semaine 3 : Intégrer une montée des escaliers Peel (ou un autre escalier). C’est une excellente façon d’introduire du cardio plus intensif de manière contrôlée et fractionnée.
- Semaine 4 : Faire le grand tour via le chemin Olmsted. Ce circuit complet d’environ 5 km représente une belle réussite et consolide votre endurance.
En respectant ce rythme, vous transformerez l’appréhension de la reprise en un sentiment de fierté et d’accomplissement, faisant du Mont Royal un allié durable de votre bien-être.
Où pratiquer le yoga, la méditation ou le qi gong en plein air gratuitement à Montréal ?
Au-delà des lieux emblématiques que sont le Canal Lachine et le Mont Royal, Montréal regorge de parcs et d’espaces verts propices aux pratiques douces comme le yoga, la méditation ou le qi gong. Pour le travailleur autonome, dont l’horaire est fluctuant, connaître une carte mentale de ces « havres de paix » à travers la ville est un atout majeur. Cela permet de saisir une opportunité de pause bien-être où que l’on se trouve, que ce soit entre deux rendez-vous ou après une session de travail dans un café de quartier. Le critère principal n’est pas seulement la beauté du lieu, mais son **indice de tranquillité** aux moments clés de la journée.
Certains parcs, magnifiques à midi, deviennent des fourmilières en fin de journée. D’autres, moins connus, offrent une quiétude constante. L’idéal est de trouver un équilibre entre l’accessibilité et le calme. Le Belvédère Outremont, par exemple, offre une vue spectaculaire et une atmosphère généralement sereine le matin. Le Parc des Rapides à LaSalle, avec le son constant de l’eau, est un autre lieu d’exception pour masquer les bruits de la ville et favoriser la concentration.
La ville de Montréal encourage également ces pratiques à travers des initiatives comme celles du programme Plein Air Interculturel, qui rassemble nouveaux arrivants et Montréalais de longue date autour d’activités extérieures, illustrant la vocation de ces espaces à être des lieux de rencontre et de bien-être pour tous. Pour choisir votre lieu, il est utile de considérer le niveau d’achalandage potentiel en fonction de votre propre emploi du temps flexible.
L’indice de tranquillité varie grandement d’un lieu à l’autre et selon l’heure. Ce tableau offre une vue d’ensemble pour vous aider à planifier vos pauses actives de manière stratégique.
| Lieu | Matin (7-9h) | Midi (12-14h) | Soir (17-19h) |
|---|---|---|---|
| Belvédère Outremont | Calme ✓ | Modéré | Modéré |
| Parc des Rapides (LaSalle) | Calme ✓ | Calme ✓ | Bondé |
| Plage de Verdun | Modéré | Bondé | Bondé |
| Parc La Fontaine (mardi) | Calme ✓ | Modéré | Bondé |
| Parc-nature du Bois-de-Liesse | Calme ✓ | Calme ✓ | Modéré |
L’exploration est la clé. Profitez de vos déplacements en ville pour repérer les squares, les cours intérieures cachées ou les petites berges qui pourraient devenir vos futurs studios de yoga personnels. La ville est pleine de surprises pour qui sait regarder.
À retenir
- La flexibilité est la clé : adoptez des micro-pratiques de 15-20 minutes qui s’insèrent dans les interstices de votre agenda de freelance.
- La météo est une variable, pas une barrière : avec un équipement et une approche adaptés, le mouvement en extérieur est possible et bénéfique 365 jours par an à Montréal.
- Votre environnement est votre équipement : utilisez les bancs, les escaliers et le terrain naturel du Mont Royal ou d’autres parcs pour créer des circuits d’entraînement complets et gratuits.
Comment transformer le Mont Royal en votre salle de sport gratuite toute l’année ?
Voir le Mont Royal non plus comme un simple parc pour la promenade dominicale, mais comme une **salle de sport à ciel ouvert**, est un changement de perspective radical et libérateur pour tout travailleur autonome. Cette montagne au cœur de la ville offre tout ce dont vous avez besoin pour un entraînement complet : des sentiers pour le cardio, des escaliers pour l’intensité, des bancs pour la musculation et des vues panoramiques pour la motivation et la récupération. En combinant ces éléments, vous pouvez créer des dizaines de circuits personnalisés, adaptables à votre niveau de forme et au temps dont vous disposez.
L’idée est de créer un **circuit efficace et complet** qui peut être réalisé en moins d’une heure, pause incluse. Cela le rend parfaitement compatible avec un agenda chargé. Un circuit bien conçu alterne des phases de cardio, de renforcement musculaire et de récupération active. Par exemple, un jogging léger sur le chemin Olmsted en guise d’échauffement, suivi de plusieurs montées d’escaliers pour faire grimper le rythme cardiaque, puis d’exercices de poids du corps utilisant le mobilier urbain. Les bancs publics sont parfaits pour des pompes inclinées (plus faciles que les pompes au sol) ou des dips pour les triceps. Chaque élément du parc devient un appareil de musculation potentiel.
La beauté de cette approche est sa modularité infinie. Un jour, vous pouvez vous concentrer sur l’endurance avec un long parcours sur les sentiers. Le lendemain, si vous n’avez que 30 minutes, vous pouvez faire une séance intensive axée sur les escaliers. Cette flexibilité est l’atout maître pour le freelance. Voici un exemple de circuit complet de 45 minutes qui illustre parfaitement ce concept de « gymnase urbain » :
- 10 min : Jogging d’échauffement. Partez du monument George-Étienne Cartier et montez tranquillement sur le chemin Olmsted pour préparer le corps à l’effort.
- 15 min : Cardio intensif. Effectuez 3 à 5 séries de montées des escaliers Peel. Montez à un rythme soutenu et redescendez en marchant pour récupérer.
- 10 min : Renforcement du haut du corps. Trouvez un banc près du chalet du Mont-Royal et faites 3 séries de 10-15 pompes inclinées, suivies de 3 séries de 10-15 dips.
- 5 min : Gainage. Utilisez une zone d’herbe plate près du belvédère pour faire 3 séries de planche de 30 à 60 secondes.
- 5 min : Étirements et récupération. Profitez de la vue imprenable depuis le Belvédère Kondiaronk pour faire vos étirements. C’est votre récompense et un moment pour calmer le rythme cardiaque.
En adoptant cette vision, vous ne dépendez plus d’un lieu, d’un horaire ou d’un abonnement. Vous détenez les clés pour maintenir une forme physique et mentale optimale, en parfaite autonomie et en harmonie avec le rythme de votre ville. Votre prochaine session de sport est littéralement à votre porte.