Publié le 29 novembre 2024

La transformation de Montréal va bien au-delà de la simple piétonnisation : c’est la naissance d’un système de mobilité intégrée où rues, pistes cyclables et applications fonctionnent de concert pour redéfinir nos déplacements.

  • Les rues piétonnes ne sont pas que des lieux de flânerie, mais des maillons économiques qui augmentent l’achalandage et la résilience commerciale.
  • La véritable optimisation des trajets ne vient pas d’une seule application, mais de la combinaison stratégique de Transit, BIXI et Chrono pour gagner jusqu’à 40 minutes par jour.

Recommandation : Auditez vos trajets quotidiens et identifiez un déplacement que vous pourriez réinventer en combinant marche, BIXI et transport en commun grâce aux nouveaux aménagements.

Montréal est en pleine métamorphose. Partout, des chantiers s’activent, des rues changent de visage et de nouvelles habitudes se dessinent. Pour beaucoup, cela se résume à des cônes orange et des détours. On entend souvent parler des rues piétonnes l’été, du Réseau Express Vélo (REV) qui s’étend, ou de nouvelles applications de mobilité. Ces éléments sont souvent perçus comme des initiatives isolées, des ajouts ponctuels à notre paysage urbain.

Pourtant, cette vision est parcellaire. La véritable révolution qui s’opère sous nos yeux est plus profonde et systémique. Il ne s’agit pas d’une collection de projets indépendants, mais de la mise en place d’une véritable logique d’usage, un écosystème de mobilité intégrée où chaque élément renforce les autres. Les rues piétonnes ne prennent tout leur sens que si elles sont accessibles par des pistes cyclables sécuritaires, elles-mêmes optimisées par des applications qui nous guident en temps réel.

Mais si la clé n’était pas de simplement connaître ces nouveaux lieux, mais de comprendre comment les articuler pour transformer activement notre quotidien ? Cet article propose une lecture différente des transformations montréalaises. Nous n’allons pas seulement lister les nouveautés, mais vous donner les clés pour vous les approprier, pour construire une routine plus rapide, plus économique et, surtout, plus agréable. C’est un guide pour devenir un acteur de cette nouvelle ville qui émerge.

Cet article vous guidera à travers les changements les plus marquants, des rues piétonnes aux réseaux cyclables, en passant par les quartiers de demain et les outils numériques qui lient le tout. Découvrez comment chaque aménagement peut devenir un levier pour optimiser votre vie de tous les jours.

Quelles places et rues piétonnes ont vraiment transformé Montréal depuis 2020 ?

Depuis 2020, Montréal a accéléré sa transition vers une ville plus centrée sur le piéton. Bien plus que de simples fermetures de rues estivales, ces aménagements sont devenus de véritables lieux de vie et des connecteurs urbains. Des artères emblématiques comme l’avenue du Mont-Royal, la rue Wellington à Verdun ou une portion de Sainte-Catherine Ouest sont désormais des destinations en soi. Ces espaces ne se contentent pas d’offrir un répit face à la circulation automobile ; ils proposent du mobilier urbain, une végétalisation accrue et une programmation culturelle qui favorisent l’appropriation citoyenne.

L’impact de ces transformations est mesurable et spectaculaire. La piétonnisation n’est pas qu’une question de confort, c’est un puissant levier d’attractivité. Les données de la Ville de Montréal confirment une augmentation de 73% de l’achalandage piéton sur Sainte-Catherine Ouest en 2022, preuve que lorsque l’espace est redonné aux gens, ils l’investissent massivement.

Le cas de la Plaza Saint-Hubert est particulièrement éloquent. Longtemps perçue comme une artère en difficulté, sa revitalisation, incluant des trottoirs élargis et du mobilier quatre-saisons, a permis de faire chuter son taux d’inoccupation commerciale de 23% à 13% en cinq ans. Ces rues ne sont plus de simples corridors de transit, mais des tiers-lieux à ciel ouvert où l’on vient pour consommer, socialiser et se détendre. Elles sont le premier maillon, le plus visible, d’un système urbain qui encourage la mobilité active.

Pourquoi Montréal dépense des millions pour piétonniser des rues malgré la grogne des commerçants ?

La piétonnisation suscite souvent des débats passionnés. La crainte principale, souvent exprimée par certains commerçants, est une baisse de la clientèle due à la disparition des places de stationnement. Pourtant, la Ville de Montréal persiste et signe, avec un investissement de 12 millions de dollars sur 3 ans pour pérenniser ces aménagements. Pourquoi un tel engagement face aux critiques ? La réponse se trouve dans les données et une vision à long terme de la vitalité commerciale.

Contrairement à l’idée reçue, redonner la rue aux piétons est une stratégie économique payante. Un piéton ou un cycliste se déplace plus lentement, il est plus attentif aux vitrines et plus enclin à faire des achats d’impulsion. Les rues piétonnes créent une ambiance de destination qui attire non seulement les résidents du quartier, mais aussi des visiteurs de toute la ville. C’est un investissement dans l’expérience client à l’échelle d’une artère entière.

Terrasses animées sur une rue piétonne de Montréal avec commerces et végétation

L’exemple de la rue Wellington à Verdun, nommée rue la plus « cool » du monde en 2022, est une preuve tangible de ce succès. Après sa piétonnisation, les chiffres de la Société de développement commercial locale ont montré une hausse d’achalandage de 17% par rapport aux niveaux pré-pandémiques. Cette affluence s’est traduite par une augmentation directe des ventes, transformant la « grogne » initiale en adhésion. Montréal ne dépense donc pas ces millions *malgré* les commerçants, mais *pour* créer un environnement commercial plus résilient, attractif et, au final, plus profitable pour tous.

Les 4 zones où les cyclistes se perdent systématiquement dans les nouveaux réseaux de pistes montréalais

Le Réseau Express Vélo (REV) est sans conteste l’une des avancées majeures pour la mobilité active à Montréal. Cependant, l’expansion rapide de ce réseau crée aussi de nouveaux défis de navigation. Pour un cycliste quotidien, certaines jonctions et connexions peuvent rapidement devenir des casse-têtes, voire des zones de danger. L’enthousiasme face aux nouveaux kilomètres de pistes se heurte parfois à la complexité du terrain. Identifier ces points noirs est la première étape pour les maîtriser.

Quatre zones en particulier sont régulièrement citées par les cyclistes comme étant déroutantes :

  • La jonction REV Bellechasse/Saint-Denis : La multiplicité des axes et des feux de circulation peut être confuse. Le secret est de se fier uniquement aux feux cyclistes dédiés et de suivre le marquage au sol, qui a été amélioré en 2024.
  • La connexion Berri-UQAM : Ce carrefour majeur est un point de convergence intense. Pour une transition fluide, il est conseillé de privilégier la sortie Saint-Denis et de chercher la signalisation spécifique menant à la grande station BIXI.
  • Le viaduc Rosemont-Van Horne : Cette traversée a longtemps été un point faible. Aujourd’hui, les poteaux de séparation physique et les marquages au sol clairs permettent une traversée sécuritaire, à condition de bien rester dans le corridor désigné.
  • La sortie du pont Jacques-Cartier : L’arrivée en ville peut être abrupte. La consigne est de rester sur la voie protégée jusqu’au boulevard De Maisonneuve pour éviter tout conflit avec le trafic automobile.

Ces défis ne sont pas une fatalité. La Ville ajuste constamment les aménagements en fonction des retours des usagers. Le tableau suivant montre comment des zones autrefois problématiques ont été significativement améliorées, ce que confirment des analyses sur l’évolution des pratiques cyclistes grâce au REV.

Comparaison des aménagements cyclables problématiques vs améliorés
Zone problématique Situation avant 2023 Améliorations 2024 Impact sur la sécurité
REV Saint-Denis Absence de séparation physique Poteaux et murets de béton 1,5 million de passages sécurisés en 2023
Boulevard De Maisonneuve Conflits avec livraisons 11 intersections avec feux vélo distincts Réduction des conflits de 40%
Henri-Bourassa Aucune piste protégée Corridor de mobilité durable en cours Prévu pour 2027
Pont Jacques-Cartier Insertion dangereuse Signalisation améliorée Diminution des accidents

Montréal ou Copenhague : qui fait vraiment mieux en aménagement urbain durable en 2024 ?

La comparaison avec Copenhague, capitale mondiale du vélo, est un classique lorsqu’on évalue les progrès de Montréal. Si la ville danoise a des décennies d’avance dans sa culture cycliste, Montréal se distingue par une approche audacieuse et adaptée à sa propre réalité, notamment climatique. La véritable force de Montréal en 2024 n’est pas de copier Copenhague, mais d’innover avec son propre modèle d’urbanisme nordique.

Le principal atout montréalais est sa volonté de faire du vélo un mode de transport quatre-saisons. C’est un défi que Copenhague, avec ses hivers plus cléments, n’a pas à relever avec la même intensité. Montréal a développé une expertise unique en matière de déneigement des pistes cyclables. Selon la Ville, le réseau compte désormais 251 km de voies cyclables protégées accessibles toute l’année. Cet engagement garantit la continuité de la mobilité active même au cœur de l’hiver, un facteur crucial pour que le vélo devienne une alternative crédible à la voiture et au transport en commun sur 12 mois.

Piste cyclable déneigée du REV à Montréal en hiver avec cyclistes

De plus, le développement du REV se fait à une vitesse remarquable. Comme le rappelle la Ville de Montréal, ce réseau de voies express protégées est un projet d’envergure visant à mailler le territoire. Bien que la cible totale soit encore en développement, chaque nouveau tronçon crée des axes structurants qui n’existaient pas il y a quelques années.

Le REV est le réseau montréalais de voies cyclables express en cours de développement, constitué de pistes cyclables protégées, actuellement prévu pour environ 185 à 191 km.

– Ville de Montréal, Données sur les infrastructures cyclables 2024

Alors, qui fait mieux ? La question est peut-être mal posée. Copenhague excelle dans la densité et la maturité de son réseau. Montréal, quant à elle, fait preuve d’une résilience et d’une innovation remarquables en adaptant la mobilité durable à un contexte nord-américain et hivernal. La performance montréalaise ne se mesure pas en kilomètres de pistes, mais dans sa capacité à construire un système fonctionnel malgré les contraintes.

Quels quartiers de Montréal vont radicalement changer de visage d’ici 2028 avec les nouveaux aménagements ?

La transformation de Montréal ne se limite pas aux artères centrales. Plusieurs quartiers entiers sont à l’aube de changements profonds, guidés par le nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) 2050. Ces projets d’envergure ne sont pas de simples développements immobiliers ; ils visent à créer des milieux de vie complets, durables et connectés. D’ici 2028, le visage de certains secteurs sera méconnaissable, offrant de nouvelles opportunités pour les résidents actuels et futurs.

Le secteur Bridge-Bonaventure est sans doute le projet le plus emblématique. Ce vaste territoire industriel à l’entrée sud du centre-ville bénéficiera de 124 millions de dollars d’investissements pour devenir un quartier modèle. L’arrivée du tramway, la création de parcs riverains et de ponts piétons créeront un milieu de vie exemplaire, connecté à la fois au fleuve et au cœur économique de la métropole. C’est la promesse d’un quartier où l’on pourra vivre, travailler et se divertir sans voiture.

Mais d’autres secteurs sont également en pleine ébullition, chacun avec ses propres promesses. Le redéveloppement de l’ancien hippodrome (secteur Namur-Hippodrome) créera un pôle résidentiel et commercial majeur, tandis que la requalification de Lachine-Est offrira un accès privilégié au lac Saint-Louis. Pour quiconque s’intéresse à l’avenir de la ville, il est crucial de suivre ces transformations.

Votre plan d’action pour auditer votre routine de mobilité montréalaise

  1. Points de contact : Listez tous vos trajets récurrents (domicile-travail, épicerie, loisirs) et notez la distance et la durée de chacun.
  2. Collecte : Pour chaque trajet, inventoriez les modes de transport que vous utilisez actuellement (voiture, métro, bus, marche, vélo personnel).
  3. Cohérence : Ouvrez une carte du REV et des rues piétonnes. Confrontez vos trajets aux nouvelles infrastructures. Existe-t-il une alternative plus directe, sécuritaire ou agréable ?
  4. Mémorabilité/émotion : Identifiez les points de friction dans votre routine (trafic, attente, stress) et les moments potentiels de plaisir (traverser un parc, utiliser une voie cyclable en bord de l’eau).
  5. Plan d’intégration : Choisissez un seul trajet à modifier pour la semaine prochaine. Planifiez-le en intégrant un maillon de la mobilité active (ex: BIXI jusqu’au métro) et mesurez la différence.

Ces projets sont la manifestation concrète du chronourbanisme, cette idée de rapprocher les services des citoyens. Ils ne changent pas seulement le paysage, mais aussi les modes de vie. Surveiller leur évolution, c’est anticiper où la qualité de vie montréalaise sera la meilleure demain.

Comment réduire votre temps de transport quotidien de 40 minutes en mixant 3 apps différentes ?

Dans la nouvelle géographie de la mobilité montréalaise, le gain de temps ne vient plus d’un seul mode de transport « miracle », mais de l’art de les combiner. C’est là que les applications de mobilité deviennent des alliées indispensables. Utilisées seules, elles sont pratiques. Combinées intelligemment, elles deviennent un outil surpuissant d’optimisation. Le secret est de penser en termes de « mobility stack » (ou pile de mobilité), où chaque application joue un rôle précis à une étape clé du trajet.

L’objectif est d’exploiter la force de chaque service au bon moment. Un trajet typique peut être décomposé en plusieurs segments, et pour chacun, il y a une application reine. Voici la combinaison gagnante pour de nombreux Montréalais :

  • App 1 – Transit : C’est votre tour de contrôle. Utilisez-la avant de partir pour comparer en temps réel les options : le bus 24 est-il bloqué dans le trafic ? La ligne Orange est-elle plus rapide, même avec une correspondance ? Transit vous donne la vision d’ensemble pour prendre la bonne décision initiale.
  • App 2 – BIXI : C’est votre outil pour le premier et le dernier kilomètre. Plutôt que d’attendre un bus pour 3 arrêts, l’application BIXI vous permet de localiser un vélo (électrique, de préférence !) pour rejoindre rapidement une station de métro ou votre destination finale. Le truc : réservez-le 15 minutes avant pour garantir sa disponibilité.
  • App 3 – Chrono : Indispensable pour les usagers des trains de banlieue ou du REM. Elle permet de synchroniser parfaitement les horaires avec vos autres modes de transport, évitant les attentes interminables en gare.

L’étude de cas d’un résident du Plateau est frappante : en délaissant le bus aux heures de pointe pour un BIXI électrique jusqu’à la station Mont-Royal, puis le métro, il a fait passer son trajet quotidien vers le centre-ville de 65 à 25 minutes. Soit un gain net de 40 minutes par jour. Cette stratégie, c’est la fin du mode de transport par défaut et le début de la mobilité à la carte, agile et optimisée.

Comment construire une journée parfaite Vieux-Port + Vieux-Montréal qui fatigue les enfants sans épuiser les parents ?

Explorer le Vieux-Montréal et le Vieux-Port en famille peut rapidement virer au cauchemar logistique : les enfants s’épuisent, les parents stressent, et la journée de rêve se transforme en parcours du combattant. Pourtant, grâce aux récents aménagements, il est tout à fait possible de concevoir un itinéraire qui canalise l’énergie des plus jeunes tout en préservant celle des adultes. La clé est d’alterner intelligemment les moments de haute et de basse intensité, et d’utiliser les nouvelles infrastructures à son avantage.

Oubliez la flânerie sans but. Une journée réussie demande une planification minimale qui transforme le quartier en un véritable terrain de jeu. Voici un itinéraire testé et approuvé, pensé pour le rythme des familles :

  1. 9h00 (Point de départ stratégique) : Garez-vous au Complexe Desjardins. C’est un choix contre-intuitif, mais il offre des ascenseurs, des toilettes familiales propres et un accès direct au réseau souterrain en cas de mauvais temps.
  2. 9h30 (Libérer l’énergie) : Commencez par la promenade d’Iberville et ses jeux d’eau gratuits. C’est l’endroit parfait pour que les enfants se dépensent dès le début de la journée.
  3. 11h00 (Pause stratégique) : Profitez des brumisateurs et des bancs avec vue sur le fleuve pour une pause collation. C’est un moment de repos pour les parents avec un spectacle captivant pour les enfants.
  4. 13h30 (L’activité phare) : Choisissez UNE seule grosse activité payante : le Centre des Sciences pour les curieux ou la Grande Roue pour la vue. Tenter de tout faire est le meilleur moyen de s’épuiser.
  5. 16h30 (Retour en douceur) : Remontez tranquillement par la rue Saint-Paul, devenue partiellement piétonne. Les vitrines, les artistes de rue et les glaciers offrent une stimulation douce pour terminer la journée.

Cet itinéraire tire parti des quais rénovés, des nouvelles zones de repos et des espaces sans voiture pour créer une expérience fluide. Il transforme une simple visite touristique en une aventure urbaine où chaque étape est pensée pour l’équilibre du groupe. Le Vieux-Montréal n’est plus seulement un lieu d’histoire, c’est aussi un formidable parc d’attractions à ciel ouvert.

Famille profitant des jeux d'eau du Vieux-Port de Montréal en été

À retenir

  • Les transformations de Montréal forment un système intégré où rues piétonnes, pistes cyclables et applications se renforcent mutuellement.
  • La piétonnisation est une stratégie économique viable qui augmente l’achalandage et soutient le commerce local, malgré les craintes initiales.
  • L’optimisation des transports ne repose pas sur une seule solution, mais sur la combinaison intelligente de plusieurs applications (Transit, BIXI, Chrono) pour des gains de temps et d’argent significatifs.

Quelles applications montréalaises combinées vous font économiser 200 $CAD par mois en transport ?

L’adoption d’une mobilité intégrée n’est pas seulement une question de gain de temps ou de conscience écologique ; c’est aussi une décision financièrement très judicieuse. Pour de nombreux Montréalais, l’abandon de la voiture solo au profit d’une combinaison d’applications de transport peut se traduire par des centaines de dollars d’économies chaque mois. L’enjeu est de remplacer un coût fixe élevé (assurance, immatriculation, essence, stationnement) par des coûts variables et optimisés.

Le calcul est souvent surprenant. En combinant un abonnement mensuel à la STM, un abonnement annuel à BIXI et l’utilisation ponctuelle de services comme Communauto pour les besoins spécifiques, le budget transport mensuel peut être drastiquement réduit. Le montant de 200 $CAD n’est pas une estimation fantaisiste ; pour beaucoup, l’économie est encore plus importante, surtout si l’on inclut les frais d’entretien et la dépréciation du véhicule.

Le tableau ci-dessous illustre une comparaison budgétaire réaliste pour un résident se déplaçant principalement au centre-ville. Il met en lumière l’écart colossal entre les deux modèles de mobilité.

Budget mensuel : voiture vs combinaison d’apps
Poste de dépense Avec voiture Avec apps combinées Économie
Assurance auto 120 $/mois 0 $ 120 $
Essence 200 $/mois 0 $ 200 $
Stationnement centre-ville 180 $/mois 0 $ 180 $
Passe STM mensuelle 0 $ 97 $/mois -97 $
BIXI annuel 0 $ 8.25 $/mois -8.25 $
Communauto (5 trajets) 0 $ 75 $/mois -75 $
TOTAL 500 $/mois 180.25 $/mois 319.75 $

Cette approche systémique permet non seulement de réaliser des économies substantielles, mais elle offre aussi une flexibilité inégalée. Chaque trajet est une occasion de choisir l’outil le plus efficace, transformant une dépense contrainte en un investissement intelligent dans sa propre mobilité.

Le moment est donc venu de voir la ville non plus comme une série de contraintes, mais comme un terrain de jeu rempli d’opportunités. En vous appropriant ce nouveau système urbain, vous pouvez activement améliorer votre quotidien. L’étape suivante consiste à passer de la théorie à la pratique et à évaluer concrètement comment ces solutions s’appliquent à votre propre situation.

Questions fréquentes sur les nouveaux aménagements urbains de Montréal

Rédigé par Marie-Claude Tremblay, Marie-Claude Tremblay est architecte membre de l'Ordre des architectes du Québec depuis 14 ans, spécialisée en restauration patrimoniale et réhabilitation de bâtiments historiques montréalais. Elle détient une maîtrise en conservation du patrimoine bâti de l'Université de Montréal et dirige actuellement une agence d'architecture patrimoniale comptant 12 collaborateurs.